L’IVRESSE DU RÉEL

PRÉSENTATION DES PEINTURES



Ce travail pictural offre une vision enthousiaste et angoissée de matières traversées par un excès de vie qui consume toutes choses. A partir d’une forme (un corps, un œil, une jambe, un visage, des cuisses, etc.), la saturation baroque des traits, de taches, de plis, d’empreintes et de lettres fait émerger une matière finalement désinformée propre à appréhender le danger voluptueux et mortel du morcellement: là où les détails du réel sont aussi cardinaux que l’ensemble, là où l’autonomie de la partie disloque l’organisation du tout.

Des couleurs solaires et contrastées montrent que la pléthore poudroyante du réel anéantissant les êtres n’est pas morbide. Ces grouillements informels, habituellement négatifs ou oubliés, deviennent la chose qui darde de ses rayons bienfaisants et exubérants de vie: la vie qui excède la vie.